QUATRIÈME DIMANCHE DE L’AVENT « B » 2017

Parole de Dieu: 2 Samuel 7, 1-5.8b-12.14a-16; Romains 16, 25-27; Luc 1, 16-38.

En ce quatrième dimanche de l'Avent, en cette veille de Noël, posons-nous les questions suivantes : osons-nous croire que Dieu vient vers nous pour notre plus grand bonheur? Si oui, quel accueil lui faisons-nous? Pour y répondre, inspirons-nous de Marie qui a osé croire et a accueilli le projet que Dieu avait sur elle. Dieu a choisi une humble jeune femme pour s’insérer dans la chair du monde. Ce ne fut sans doute pas facile pour elle, car le seul fait d’avoir un enfant dans des circonstances irrégulières représentait un obstacle de taille. Dieu emprunte des chemins tellement inattendus qu’ils nous paraissent parfois inappropriés. Mais c'est la voie qu'il a privilégiée pour rejoindre d’abord et avant tout les pauvres et les humbles, les exclus et les sans-voix. Si Dieu était venu dans le faste et la gloire de la royauté, sans doute que les petits ne se seraient pas sentis interpellés ni rejoints dans ce qu’ils vivaient.

Par sa réponse positive à l’initiative de Dieu, Marie engage toute sa vie. En ouvrant les portes de son cœur à Dieu, elle perçoit que l’enfant auquel elle donnera naissance ne sera pas comme les autres. Elle prend conscience d’être l’instrument d’un projet qui la dépasse infiniment. Marie s’est posée des questions, elle a été troublée, étonnée et elle n'a pas tout compris. Malgré tout, elle a fait confiance et accepté de devenir la matrice de l'amour divin. Cet accueil est celui de la foi. En ce sens, elle est pour nous un modèle, car chaque fois qu’on accueille la Parole de Dieu avec le même abandon et la même confiance que Marie, nous collaborons, chacun à notre façon, au projet de salut de Dieu.

Sachons toutefois que Dieu est imprévisible. Il se peut que nous soyons étonnés, désarmés, voire bouleversés par son approche. Quoi qu'il en soit, il faut être prêts à se laisser toucher et modeler par Dieu. Accueillons-le tel qu’il se présente, dans la plus grande humilité, et laissons-le nous transformer, confiants que son projet de salut est en train de se réaliser.