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4e DIMANCHE DU CARÊME « B » 2018



Parole de Dieu : 2 Chroniques 36, 14-16.19-23; Éphésiens 2, 4-10; Jean 3, 14-21.

Dans le dialogue entre Jésus et le notable juif Nicodème, une comparaison est établie entre le serpent de bronze élevé par Moïse dans le désert et Jésus élevé sur la croix. Lors de la marche des Hébreux au désert après leur libération d’Égypte le peuple en était venu à se détourner de Dieu et ses nombreuses récriminations avaient entraîné de fâcheuses conséquences, en l’occurrence la prolifération de serpents qui les menaçaient de mort. Après avoir reconnu et admis leurs péchés, Dieu demanda à Moïse d’élever un serpent de métal comme un étendard au milieu du camp. Celui qui avait été mordu par un serpent et qui, dans un acte de foi personnel, regardait ce signe, était sauvé. Ainsi, par la foi, le serpent à la morsure fatale devenait, une fois élevé, une source de guérison et de salut.

De la même façon, pour tous ceux et celles que le péché éloigne de Dieu, le Christ élevé en croix devient, s’ils mettent leur foi en lui, une source de vie et de salut. Ainsi, les pécheurs n’ont qu’à reconnaître leurs œuvres mauvaises, saisir la croix du regard et, dans la foi, reconnaître qu’ils sont sauvés grâce à celui qui y est fixé. C’est ce que l’auteur de l’épître aux Éphésiens redit d’une autre façon quand il affirme que Dieu est riche en miséricorde (…) [et qu’] il nous a fait revivre avec le Christ. (2, 4.5). Malgré toutes nos infidélités, Dieu ne nous abandonne pas. Il en fut ainsi au temps de la première alliance, comme le rappelle la première lecture. Dieu nous appelle sans cesse à la conversion; il souhaite que nous changions de vie et revenions vers lui de tout notre cœur.

C'est bien en ce sens qu'il faut comprendre l’affirmation de Jésus : Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique (...) pour que par Lui le monde soit sauvé. (Jn 3, 17) Quelles que soient nos difficultés et nos fragilités, nous sommes précédés par le Fils de Dieu qui a donné sa vie pour nous sauver.

L’Église a comme mission de multiplier les fontaines de miséricorde et d’en favoriser l’accès à toute personne qui veut s'éloigner du mal. Nos ancêtres dans la foi nous ont transmis la tradition de fixer la croix sur les murs de nos maisons, à la croisée des chemins et en plusieurs autres endroits. On y voit Jésus, signe permanent de notre salut, gage de vie éternelle et assurance de la victoire sur le péché et la mort. Mais tout cela n’a de valeur que si notre regard est chargé de foi. Profitons bien de ce carême qui se veut un temps privilégié pour oser la confiance en celui qui est source de vie et de salut.


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