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2e DIMANCHE DE L'AVENT « C » 2018



Parole de Dieu : Baruc 5, 1-9; Philippiens 1, 4-6.8-11; Luc 3, 1-6.

Les textes d’aujourd’hui nous parlent de chemin et de chantier, mais il faut les comprendre dans un sens bien particulier. Dans la première lecture, le prophète Baruc annonce à ses compatriotes chassés loin de leur patrie que leur exil prendra bientôt fin. Ils prendront le chemin du retour et c'est pourquoi il invite la ville de Jésuralem, encore en ruines, à se redresser pour assister au retour de ses habitants. Le prophète encourage ses compatriotes et leur lance une invitation à la joie et à l’espérance. Dans la deuxième lecture, les Philippiens forment une communauté dynamique et généreuse, qui vit selon l’Évangile, et Paul les encourage à continuer de marcher dans la voie de l’amour et de vivre dans l’espérance.

Quant au passage de l’évangile de Luc, il s’ouvre sur un contraste. D’un côté, il y a les grands du monde de ce temps, à savoir l’empereur Tibère, le gouverneur Ponce Pilate, les princes Hérode, Philippe et Lysanias, les grands prêtres Anne et Caïphe, et de l’autre côté, il y a Jean, que plusieurs considèrent comme un prophète. Les premiers règnent en maîtres sur le vaste empire romain et ses principales divisions administratives alors que Jean parcourt le désert, où il dresse les plans d’une voie de communication entre Dieu et les petits de ce monde. Avec Jean s’ouvre un nouveau chemin de vie où tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées, et où les passages tortueux deviendront droits. C'est un chemin qui nécessite un vaste chantier, celui de la conversion, en ce sens que les routes de la vie sont parfois toutes croches, brisées, jonchées d'obstacles presque infranchissables, mais il est possible de les réparer, de les refaire à neuf, autrement dit, Jean lance un appel pour que les cœurs et les esprits soient transformés. Mais le message de Jean Baptiste peut-il avoir encore quelque prise sur le monde d’aujourd’hui?

Dans le contexte actuel, nous avons à vivre des changements profonds dans tous les domaines de l’activité humaine. C'est dans ce contexte en pleine mutation que nous entendons le Seigneur nous dire : Quitte ta robe de tristesse et de misère. Ces paroles nous convient à nous tourner vers Dieu et à nous libérer de nos fardeaux les plus lourds, ceux qui nous empêchent d’être heureux. Dieu veut nous aider à nous libérer de nos peurs, à nous réorienter, car nous sommes souvent déboussolés. Mais il ne le fera pas sans nous. Il faut être participants de notre libération. Comment?

Pour y arriver, il faut une conversion, nous devons consentir à un effort pour changer notre cœur. Nous avons à redécouvrir la justice et l’amour qui en fait plus. L’amour qui est appelé à se dépasser s’exprime en solidarité avec les moins nantis. Ainsi, préparer le chemin du Seigneur, tel que Jean Baptiste le recommande, c’est, d’une part, tout faire pour combler le ravin ou l’écart qu’il y a entre nous et notre prochain. D’autre part, préparer le chemin du Seigneur, cela peut vouloir dire apporter notre aide à la personne qui se trouve dans une situation difficile, quelle qu'elle soit. Ce faisant, nous abaisserons la montagne de l’indifférence et du mépris. Préparer le chemin du Seigneur, c’est encore redresser les chemins tortueux du ressentiment, des malentendus, des disputes, des humiliations subies ou infligées aux autres, des séparations mal vécues ou des haines nourries au fil des ans. Nous apprendrons du même coup la confiance qui nous aidera à regarder vers un avenir meilleur. Ainsi, le bonheur entrera dans nos maisons et il aura pour nom amitié, partage, entraide et amour.


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