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LE BAPTÊME DU SEIGNEUR « C » 2019



Parole de Dieu: Isaïe 40, 1-11; Tite 2, 11-14; 3, 4-7; Luc 3, 15-16.21-22.

Le temps de Noël prend fin aujourd’hui avec la fête du Baptême du Seigneur. Nous la célébrons après l’Épiphanie et ceci se comprend facilement, car le baptême du Seigneur est en quelque sorte une autre épiphanie, une seconde manifestation. Il marque le début de la vie publique de Jésus, le point de départ de sa mission. Et comme inauguration, on peut dire que c’est réussi. La scène décrite par Luc est brève, mais dense. Tout le mouvement est tendu vers la finale où, du ciel, une voix proclame: Toi, tu es mon Fils bien-aimé: En toi, je trouve ma joie. Toute la personne de Jésus se comprend à partir de cette révélation.

Son baptême est aussi le lieu où Dieu lui confie une mission dont nous pouvons saisir les contours en nous référant au livre d'Isaïe. Le prophète annonce au peuple la fin de l’épreuve de l’exil, la libération du joug qui pèse sur lui depuis plus de cinquante ans. Le message prophétique résonne donc à la fois comme une parole de consolation et un appel à espérer des jours de liberté : il vient avec puissance, dit Isaïe, et comme un berger (...) son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur.

Cette annonce était la préfiguration d’une libération plus intérieure, une libération du mal qui rend captif le cœur humain. C’est pourquoi le premier geste que pose Jésus va dans ce sens. Il choisit de recevoir le baptême de Jean Baptiste. Il reçoit ainsi la mission d'incarner la figure du « Serviteur souffrant » telle que décrite par le prophète Isaïe. Comme le dit saint Paul dans la lettre à Tite: il s'est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes.

Nous sommes tous été baptisés au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit alors que l'on ignorait ce qui se passait. Mais nos parents savaient ce qu'ils faisaient. Ils voulaient nous léguer un héritage spirituel précieux. On leur avait appris que le baptême était porteur d'une vie nouvelle et qu'il établissait un lien intime avec Dieu. C'est bien ainsi que s'exprime saint Paul dans la lettre à Tite: Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l'Esprit Saint... ainsi, par [la grâce de Dieu] (…) nous possédons dans l'espérance l'héritage de la vie éternelle. Nos parents savaient aussi que l'enfant qu'ils faisaient baptiser devenait membre de l'Église et que, soutenus par elle, ils auraient à le faire grandir dans la foi chrétienne.

Dans l'histoire de l'Église, le baptême a toujours été conçu comme un événement inaugural qui appelle des suites. « On ne naît pas chrétien, on le devient », a écrit très finement Tertullien (2e-3e s.). Sommes-nous devenus les chrétiens et les chrétiennes que nous étions appelés à devenir? C'est une question importante. Nous pouvons y répondre en nous demandant si notre connaissance de Dieu et notre relation avec lui se sont développées et affermies au long de notre vie. Sommes-nous plus attachés à Dieu maintenant qu'au temps de notre jeunesse? Quelle place occupe-t-il présentement dans notre vie?

Demandons-nous si notre manière d'être, de penser et d'agir tient compte de l'enseignement de Jésus, s'en inspire. En tout temps, et particulièrement lorsque l'épreuve frappe à notre porte, demeurons-nous fermes dans la foi, l'espérance et l'amour? Est-ce que nous faisons des progrès dans le pardon, le partage et la vérité? Cherchons-nous à vivre de plus en plus dans la douceur, la miséricorde et la paix? À la suite de Jésus, c'est pourtant cela qui compose notre mission de baptisés. Il vaut la peine d'y réfléchir.


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