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4e DIMANCHE ORDINAIRE « C » 2019



Parole de Dieu: Jérémie 1, 4-5.17-19; 1 Corinthiens 12, 31 – 13, 13; Luc 4, 21-30.

Jésus n'a pas froid aux yeux! À la synagogue de Nazareth, après avoir lu et interprété un passage du livre d’Isaïe, les gens de son village lui rendent témoignage, mais ils se questionnent : N'est-ce pas là le fils de Joseph? Jésus les voit venir. Il anticipe leur réaction en citant le dicton : Médecin, guéris-toi toi-même, car ce qui s'est passé à Capharnaüm, ils s'attendent sans doute à ce qu'il le reproduise dans son lieu d'origine. Et Jésus ajoute : Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. Ensuite, faisant référence aux prophètes Élie et Élisée, qui n'ont pas été envoyés qu'aux seuls Juifs, il attise leur colère en laissant entendre que d'autres qu'eux vont profiter de la venue de Dieu. En entendant ces mots, ils deviennent furieux et veulent le chasser violemment.

Cet épisode laisse entendre que la mission prophétique de Jésus dépasse largement les particularismes. La nouveauté de son message a le don de heurter les convictions et déranger les habitudes. C'est ce qui arrive quand une communauté refuse de s'ouvrir à ce qui est nouveau. Or, il appert que la parole de Jésus est toujours nouvelle. Bien des gens ne prennent plus la peine d'écouter sa parole en se disant que c'est toujours la même chose et que depuis le temps, on la connaît bien. Rien de plus faux. La parole de Jésus est très peu connue de la majorité des gens et elle présente toujours quelque chose de nouveau en fonction de ce que l'on vit.

C'est pourquoi il faut toujours faire effort de saisir la nouveauté du message de l'Évangile. C'est ce que saint Paul a fait. L'expérience personnelle qu'il a faite du Ressuscité l'a amené à comprendre des aspects fondamentaux de son message et sa compréhension l'a amené à rédiger le fameux passage de la lettre aux Corinthiens, appelé l’hymne à l’amour ou à la charité. En tant que prophète, Jésus est le porte-parole de Dieu, il a pour mission de révéler son visage authentique. Or, il affirme en paroles et en gestes que Dieu est essentiellement amour et saint Paul traduit cet amour de belle façon.

C’est comme si Jésus avait servi de modèle à Paul pour définir ce qu’est le véritable amour tel que Dieu le conçoit. L’amour, dit-il, prend patience. Jésus n’a-t-il pas fait preuve de patience à l’égard des pécheurs auxquels il laissait le temps nécessaire pour effectuer un retour vers Dieu? N’est-ce pas ce qu’exprime la parabole du figuier improductif? Parce qu’il ne produisait aucun fruit, le figuier allait être coupé mais, en réponse au plaidoyer du jardinier qui se proposait de lui prodiguer des soins supplémentaires, une seconde chance lui a été donnée de produire des fruits. Il poursuit : L’amour rend service. Il y a un épisode de la vie de Jésus qui illustre bien cela et c’est le lavement des pieds, où Jésus prend la tenue de service et propose à ses disciples un geste qui allait devenir la source d’inspiration de toute la vie chrétienne. On pourrait continuer cet exercice et retrouver, pour chaque description que Paul fait de l’amour des actes ou des enseignements de Jésus qui l'illustrent parfaitement.

Maintenant, est-ce que la définition plurielle que Paul donne de l’amour trouve des résonnances dans notre vie? Est-ce que notre façon d’aimer se rapproche de celle de Jésus? Est-ce que notre expérience personnelle, conjugale, familiale, communautaire et sociale de l’amour ressemble à celle que Paul a si bien rendue dans sa lettre aux Corinthiens? Ainsi, pour savoir si l’on aime vraiment, il faut se demander si l’on sait, dans le cadre de nos relations humaines, être patient, rendre service, fair nouveaux de cette e confiance, rester humble, honnête, être porté vers les autres et rechercher leur bien, etc. Cet effort nous fera sans doute saisir des aspectsvoie supérieure à toutes les autres qui nous est proposée pour atteindre ce qu’il y a de meilleur.


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