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ÉPIPHANIE 2020


Parole de Dieu: Isaïe 60, 1-6; Éphésiens 3, 2-3a.5-6; Matthieu 2, 1-12.

En cette fête de l'Épiphanie, mot qui veut dire « manifestation », Jésus se révèle à toutes les nations. L’Épiphanie est aussi connue sous le nom de « Fête des Rois ». Cependant, cette désignation comporte le risque de centrer l’attention sur les mages, qui d’ailleurs ne sont pas des rois, alors que la fête concerne avant tout le Fils de Dieu. Les mages, qui étaient des devins astrologues, ne font qu’accomplir, en tant qu’étrangers, la démarche symbolique annoncée par le prophète Isaïe en ces termes : « Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. » C’est aussi de cela que parle le Psaume 71 : « Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront. »

L’Épiphanie s’inscrit dans le sillage de la grande fête chrétienne de Noël qui, il n’y a pas si longtemps, était fêtée par une majorité de gens au Québec. Ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, c’est même une faible minorité qui la célèbre religieusement. Pour les autres, Noël est une fête profane complétement coupée de ses racines chrétiennes. Nous vivons dans une société pluraliste, sécularisée et laïcisée, et la foi chrétienne ne fait plus l’unanimité, même parmi les chrétiens.

Dans ce contexte, plusieurs souhaitent reléguer Dieu aux églises ou aux maisons privées et en effacer toute trace sur la place publique. Mais peut-on empêcher Dieu de se manifester? Ce que nous dit la fête de l’Épiphanie, c’est que Dieu se manifeste, mais il le fait dans le respect et la discrétion, il laisse la personne libre de l’accueillir ou de l'ignorer.

Le récit de la visite des mages en est une belle illustration. De leur lointain pays d’Orient, les mages observent un astre d’une brillance exceptionnelle. Pour eux, c’est le signe de la naissance d’un grand personnage, car, dans la conception qui était la leur, chaque astre possédait un éclat particulier et proportionné au sort de chacun, de sorte que l’apparition d’une étoile particulièrement brillante devait signifier la naissance d’un illustre personnage, voire d’un roi.

L’étoile les guide jusqu’au pays d’Israël. Ils entrent dans la capitale, Jérusalem, en quête de renseignements : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître? » Les mages ont été intrigués par une étoile, ils ont choisi de se mettre en route et, en cours de route, ils seront amenés à faire une découverte plus profonde. Ne pourrait-il pas en être de même pour nous? Ne pourrions-nous pas nous mettre en route et essayer de trouver réponse à nos questions? Qui sait, peut-être découvrirons-nous plus que ce que nous cherchions au départ.

Au fond, la démarche des mages est une image de notre propre quête spirituelle. Les mages cherchaient un roi et ils ont reconnu plus qu'un roi, comme en font foi leurs présents : l'or symbolise la royauté, mais, en plus, l'encens souligne sa divinité et la myrrhe l’humanité de Jésus, lui qui est destiné à subir la mort sur une croix. Tant que nous serons en mode recherche, quel qu’en soit le point de départ, Dieu pourra nous surprendre et nous conduire plus loin. Dieu ne se laisse trouver que par ceux et celles qui le cherchent, mais on ne le trouve pas toujours là où on s’y attendait; il déjoue souvent nos calculs et nos projets. Si Dieu a un jour fait signe aux mages, il peut bien le refaire aujourd’hui à nous qui avons perdu plusieurs de nos points de repère. Il y a tant à découvrir!

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