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2e DIMANCHE DU CARÊME « A » 2020

Parole de Dieu : Genèse 12, 1-4a; 2 Timothée 1, 8b-10; Matthieu 17, 1-9.

Le Seigneur dit à Abram: « Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction ». Voilà une belle illustration de notre thème du Carême : Grandir dans la foi! Il aura fallu beaucoup de foi à Abram pour aller de l’avant sur la base de cette promesse. L’avenir lui a donné raison. Il a eu raison de faire confiance, malgré le caractère démesuré de la promesse qui lui a été faite. L’avenir dira aussi qu’il ne l’a pas eu facile, il a rencontré bien des difficultés. Les disciples de Jésus ne l’ont pas eu plus facile. L’épisode extraordinaire de la Transfiguration s’est avéré pour Pierre, Jean et Jacques une belle percée de lumière dans un ciel gris et menaçant, ce qui leur a permis de grandir dans la foi, même si leur compréhension faisait défaut en regard de la promesse de vie que contenait l'événement.

Dimanche dernier, nous avons suivi Jésus au désert où il a repoussé les tentations que lui faisait miroiter Satan pour le contraindre à renoncer à sa mission. Selon Matthieu, Jésus, entièrement fidèle aux Écritures, entendait bien accomplir sa mission jusqu’au bout et il savait que cette mission comportait une grande part de souffrance. Aussi, juste avant de monter sur la montagne où il allait être transfiguré, Jésus annonce pour la première fois à ses disciples qu’il lui fallait souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, et être mis à mort. (cf. Mt 16, 21) Comme si ce n’était pas assez, peu de temps après être descendu de la montagne, Jésus leur annonce de nouveau sa passion. (cf. Mt 17, 22-23)

Mais dans ces deux annonces, il n'évoque pas seulement ses souffrances et sa mort, il parle aussi de sa résurrection : « et, le troisième jour, il ressuscitera. » Or, c’est cette résurrection qui est comme anticipée dans l’événement de la Transfiguration. Autrement dit, après la souffrance et la mort, il y a la grande lumière de la vie. N’est-ce pas ce que saint Paul écrit à son ami Timothée : « le Christ Jésus s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile »?

Si Jésus fut transfiguré, c’était pour laisser entrevoir la gloire de la résurrection qui suivrait sa mort. À l’instar des disciples, peut-on retirer quelque chose d’important pour notre cheminement et notre croissance dans la foi? Dieu n’a-t-il pas voulu nous faire comprendre qu’au cours d’une vie parsemée d’obstacles, de problèmes, de limites et d’échecs, ou qu’au cœur d’une expérience de vie dont l’horizon est assombri par toutes sortes d’impondérables, nous sommes appelés à grandir et à vivre? Ne nous dit-il pas qu’en dépit de la maladie, des épreuves, des souffrances, des résistances, des hésitations et des regrets, il y a une issue positive et lumineuse à notre vie? Car le projet de Dieu n’est-il pas de faire resplendir la vie au cœur de toutes nos obscurités, comme l’exprime si bien le psaume : « Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbres, et la nuit comme le jour est lumière »?

Les disciples ont non seulement été témoins de la Transfiguration, mais ils ont aussi entendu la voix de Dieu : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le. » Cette dernière recommandation est importante. C’est en écoutant Jésus, en adhérant à son message, que les disciples pourront grandir dans la foi et connaître la joie d’être participants du grand projet de Dieu et de sa grâce, comme le dit si bien saint Paul. Son projet en est un de vie en abondance, de salut, de libération. Mais il importe d’y croire par l’accueil de l’annonce de l’Évangile.

Accueillir l’Évangile, c’est croire qu’il y a une issue lumineuse à notre existence, malgré le fait que tout ce qu’on vit nous paraisse parfois très sombre et sans débouché. C’est aussi se savoir accompagné et soutenu par Dieu, surtout dans les moments de grisaille et de découragement. Accueillir l’Évangile, c’est avoir l’audace de s’engager au service des autres, car il faut se rappeler que le premier geste que pose Jésus en descendant de la montagne, c’est la guérison d’un enfant. Cet enfant, les disciples n’avaient pas pu le guérir à cause de l’insuffisance de leur foi. C’est donc dire qu’il est très important de nourrir notre foi à la Parole de Dieu pour qu’elle soit un réel facteur de transformation et de renouvellement du monde qui nous entoure. Aussi, demandons au Seigneur de renouveler en nous ce don précieux et de le faire grandir.

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